Le monde, que nous habitons, est dur, froid, sombre, injuste et méthodique, ses gouvernants sont ou des imbéciles pathétiques ou de profonds scélérats, aucun n'est plus à la mesure de cet âge, nous sommes dépassés, que nous soyons petits ou grands, la légitimité paraît inconcevable et le pouvoir n'est qu'un pouvoir de fait, un pis-aller auquel on se résigne.
Si l'on exterminait, de pôle en pôle, toutes les classes dominantes, rien ne serait changé, l'ordre instauré voilà cinquante siècles n'en serait même pas ému, la marche à la mort ne s'arrêterait plus un seul jour et les rebelles triomphants n'auraient plus que le choix d'être les légataires des traditions caduques et des impératifs absurdes.
La farce est terminée, la tragédie commence, le monde se fera toujours plus dur, plus froid, plus sombre et plus injuste, et malgré le chaos envahissant, toujours plus méthodique : c'est même l'alliance de l'esprit de système et du désordre qui me paraît son caractère le moins contestable, jamais il ne se verra plus de discipline et plus d'absurdité, plus de calcul et plus de paradoxes, enfin plus de problèmes résolus, mais résolus en pure perte.
La farce est terminée, la tragédie commence, le monde se fera toujours plus dur, plus froid, plus sombre et plus injuste, et malgré le chaos envahissant, toujours plus méthodique : c'est même l'alliance de l'esprit de système et du désordre qui me paraît son caractère le moins contestable, jamais il ne se verra plus de discipline et plus d'absurdité, plus de calcul et plus de paradoxes, enfin plus de problèmes résolus, mais résolus en pure perte.
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La solitude est l'une des écoles de la mort et le commun ne s'y rendra jamais, l'intégrité ne s'obtient pas ailleurs, elle est aussi la récompense de la solitude et s'il fallait départager les hommes, les hommes formeraient trois races : les somnambules, qui sont légion ; les raisonnables et sensibles, qui vivent sur deux plans et qui, sachant ce qui leur manque, s'efforcent de chercher ce qu'ils ne trouvent point; les spirituels nés deux fois, qui marchent à la mort d'un pas égal pour mourir seuls et pour mourir entiers, quand d'aventure ils ne choisissent le moment, l'endroit et la façon, afin de marquer leur mépris des contingences.
A.Caraco
2 commentaires:
faut lire en mangeant du pop corn comme au cinéma...
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