samedi 30 mai 2015

Dans un monde qui devient de plus en plus dur, où les hommes sont obligés de travailler avec acharnement pour accroître leurs richesses, et où les valeurs du cœur ne peuvent être respectées et sont noyées sous la marée montante de l'efficacité, les débiles ont un rôle important. Eux qui ont du temps pour regarder, contempler, s'émerveiller, aimer, sont comme un rappel constant de la valeur de la communion. Ils sont un signe, par leur être même, que la paix et la joie, en somme, le bonheur, ne sont pas acquis par le travail seulement et ne dépendent pas des richesses. Ils constituent par là un rappel terrible: le rappel que si les hommes n'utilisent pas leurs forces vives, leurs capacités de connaissance et d'organisation pour créer un monde plus juste et plus fraternel et pour combler le gouffre grandissant entre riches et pauvres de l'univers, alors ce monde se terminera dans l'angoisse, la lutte et le feu. Le débile, perçu comme tel avec ses qualités si attirantes, est un rappel constant de la pauvreté et de la réceptivité requise par l'amour mais aussi de la joie, de l'émerveillement et de la paix débordante, d'un cœur qui sait recevoir et donner.


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